Anamnèse de la pratique de l'airsoft


Naissance de l'airsoft

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Casque de protection pour la pratique de l'airsoft

La pratique de l'airsoft provient du Japon ou l'utilisation des armes (blanches ainsi qu'à feu) est interdite depuis l'édit Haitorei du 28 mars 1876. Cet Edit d'interdiction des épées prohibait le port d'armes dans les lieux publics à l'exception des militaires et de la police officielle.

Au lendemain de la seconde guerre mondiale, l'article 9 de la Constitution japonaise voté le 3 novembre 1946 précise que le Japon renonce à jamais à la guerre : "Aspirant sincèrement à une paix internationale fondée sur la Justice et l'Ordre, le peuple japonais renonce à jamais à la guerre en tant que droit souverain de la nation, ou à la menace, ou à l'usage de la force comme moyen de règlement des conflits internationaux.

 

Pour atteindre le but fixé au paragraphe précédent, il ne sera jamais maintenu de forces terrestres, navales et aériennes, ou autre potentiel de guerre. Le droit de belligérance de l'Etat ne sera pas reconnu".

 

 

Le Japon rend ainsi impossible la détention d'armes à feu au sein de sa population ainsi que les armes détenues (neutralisées ou non) dans le cadre d'une collection.

Afin de répondre à la fois aux collectionneurs souhaitant posséder des répliques inoffensives mais également aux plateaux de cinéma, la firme Maruzen, au début des années 1960, a eu l'ingéniosité de créer des répliques en plastique à gaz ou à air comprimé et qu'on ne peut charger de balles réelles.

 

Face à une demande de plus en plus forte dans le réalisme des répliques, l'ingénieur Tanio KOBAYASHI, premier employé de la firme Model Gun Corporation (MGC), se chargea de transformer les premières répliques inertes issues du cinéma en répliques plus réalistes suite à l'intégration de mécanismes fonctionnels et inoffensifs.

 

Ces premières répliques fonctionnelles dotées de billes en plastique d'un diamètre oscillant entre 6 et 8 mms pour un poids de 0,12 à 0,50 grs avaient la faculté de pouvoir tirer soit en coup par coup soit en mode rafale. Leur usage n'étant dédié qu'au tir de cibles.

Mais face à l'engouement de cette nouvelle pratique, les premières parties de "wargame" vont voir le jour dans les années 1970. La puissance maximale se voit limitée à 2 joules et les tenues historiques et/ou de protections viennent naturellement s'ajouter à cette nouvelle passion. C'est le début des War Game reposant principalement sur le fair-play des participants.

 

Cette période fait aussi partie de l'apparition des premières voitures électriques télécommandées. La société Tokyo Marui s'en inspirera pour la création de ses premières répliques au début des années 1980.

Ses tous premiers exemplaires resteront basés sur le système de la compression de l'air à laquelle vient s'ajouter un système de ressort appelé "Spring". Il faudra attendre le début des années 1991 pour que la première "gearbox" électrique voit le jour. Grâce à cette nouvelle technologie, les modèles seront plus pratiques à entretenir et à manier sur le terrain.

Durant cette évolution, au milieu des années 1980, l'ingénieur Tanio KOBAYASHI perfectionnera le calibrage des billes de 6 mm mais travaillera également sur l'intégration d'une réserve de gaz dans les chargeurs. Ceci permettant la suppression de la cartouche externe située au dos de la réplique. Après de nombreuses années en bons et loyaux services, cet ingénieur se lancera dans la création de sa propre entreprise en 1992 sous le label "Tanio Koba".

 

1993 se voit être une année importante dans l'histoire de l'airsoft. La société Tokyo Marui créé le système "Hop-up" permettant d'améliorer la trajectoire de la bille sur les grands terrains. Grâce à ce système révolutionnaire, la bille se voit frotter plus ou moins légèrement avant son entrée dans le canon afin de lui donner un effet plus ou moins lifté. Bien réglé, le hop-up permet ainsi à la bille d'augmenter sa portée ainsi que sa précision selon son poids.

L'airsoft en France

Cette pratique de l'airsoft née au Japon, s'exporte à travers le monde au grand plaisir des passionnés d'histoire et des armées.

En France en 2009, la Fédération Française de Tir (FFTir) se voit intéressée par la "technologie airsoft" pour sa capacité "tir à balle". Elle souhaite ainsi reclasser les répliques en "armes" de 7ème catégorie afin de permettre à ses membres de sortir des stands de tir et de développer le tir sportif à un plus large public. 

 

Le 14 janvier 2010 une réunion est organisée entre la FFTir et une délégation de la Fédération française d'Airsoft (FFA) afin de discuter sur l'activité réelle de l'airsoft (collection, Tir Sportif de Vitesse Airsoft, wargame). Au vu des discussions, la FFTir n'étant intéressée que par le TRV Air, il a été convenu que :

- l'idée de reclassement des airsoft en 7ème catégorie soit abandonnée,

- un partenariat entre le TSV de la FFTir et le TSV Air afin de développer le tir sportif et reconnaitre l'activité ludique de l'airsoft,

- la création d'une commission interfédérale chargée d'étudier une convention permettant de promouvoir l'airsoft et le tir

 

Le 22 juin 2010, un rapport sur les violences par armes à feu et l'état de la législation déposé par un groupe de députés vient notamment discuter de l'encadrement concernant l'utilisation des armes factices et des répliques d'armes.

Les associations "Fédération Française de l'Airsoft" (FFA) et Fédération Française des jeux de rôle de Grandeur Nature (FedeGN) interrogées par la commission parlementaire en profitent pour défendre ce type de loisir en mettant en avant la responsabilité des membres par l'information au grand public de leurs activités mais également par l'introduction de chartes de bonne conduite sur les terrains de jeux.

 

 En 2015, La commission Européenne voulu reclasser les répliques d'airsoft en armes de catégorie C. Mais suite à la mobilisation de différentes fédérations notamment de la Fédération Européenne d'Airsoft (FEA), un amendement européen va écarter les répliques du projet de directive. En voici la version originale :" La définition du terme “arme à feu” doit continuer d’exclure les objets capables de tirer des projectiles par l’action d’un propulseur qui n’utilise pas de combustible, par exemple grâce à l’utilisation d’air comprimé, ou d’un autre gaz, y compris ce que l’on appelle les “airsoft guns”, ainsi que les objet qui n’ont que l’apparence d’une arme à feu (répliques d’armes, imitations), attendu que dans ces deux cas ces objets ne peuvent pas être convertis en arme à feu, ou ne contiennent aucun élément essentiel capable d’être utilisé dans une arme à feu. Les États membres doivent continuer de pouvoir réglementer ces objets avec leur législation nationale".

 

2021 : Lancement de la compétition "Airsoft League" avec des scénarios mélangeant le Milsim et le jeu rapide entre 8 équipes de 6 joueurs,

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Le speedsoft - Nouvelle pratique dérivée de l'airsoft

Le speedsoft est un dérivé entre la pratique de l'airsoft et du paintball. 

 

Deux formes principales existent :

- le SupAir : jeu d'intérieur avec des structures gonflables,

- le SpeedQB : jeu d'intérieur ou d'extérieur utilisant des structures en bois pour se protéger.

 

Plus agressif que la pratique de l'airsoft, le speedsoft se veut être plus proche du combat urbain ou les tactiques d'approches se veulent bien différentes des tactiques militaires sur grands espaces.

 2022 : Première Nations Cups de NSL de Speedsoft.